Plus de 1 000 personnes, principalement des civils, ont trouvé la mort depuis septembre 2016 (date de déclenchement de la crise dans ces deux régions anglophones).
Le Royaume-Uni s’est dit « profondément préoccupé par la détérioration de la situation des droits de l’homme dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest du Cameroun, en raison du niveau de violence élevé » et a appelé le Cameroun à s’engager pleinement avec le Haut commissariat des Droits de l’Homme (HCDH).
« Nous sommes profondément préoccupés par la détérioration de la situation dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest du Cameroun, caractérisée par des violations des droits de l’homme et une hausse de la violence, notamment un récent attentat contre un hôpital », indique un document du gouvernement britannique adressé au Comité des droits de l’homme de l’ONU.
Des séparatistes armés se seraient rendus coupables d’enlèvements contre rançon, auraient tué des non-collaborateurs, incendié des écoles et commis des actes de violence sexuelle, indique le même document publié jeudi sur le site du gouvernement britannique.
Les forces de sécurité auraient quant à eux, incendié des villages, tiré sur des civils non armés et commis des actes de violence sexuelle, selon la même source.
Notant que plus de 1 000 personnes, principalement des civils, ont trouvé la mort depuis septembre 2016 (date de déclenchement de la crise dans ces deux régions anglophones), 437 000 personnes ont été déplacées de leur domicile et plus de 32 000 ont dû chercher refuge dans les pays voisins, le gouvernement britannique appelle toutes les parties à assurer un accès humanitaire sûr, rapide et sans entrave à la population touchée.
Il exhorte en outre le Cameroun à travailler aux côtés de la communauté internationale, y compris avec les partenaires régionaux, pour mener rapidement une enquête approfondie sur toutes les violations. et des abus.
« Un dialogue politique inclusif visant à s’attaquer aux causes profondes de la crise est essentiel », estime encore le gouvernement britannique.
Et de souligner que dans un « premier temps, le Gouvernement camerounais pourrait instaurer la confiance dans le dialogue et la réconciliation en veillant à la libération rapide et au procès équitable et équitable des détenus politiques et en engageant un dialogue constructif avec la participation de tous les secteurs de la société, en particulier les femmes, les jeunes et les représentants des communautés religieuses ».