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FAITS DIVERS

Côte d’Ivoire – Le récit des 24h de détention de Damana Pickass

Arrêté lundi à Accra, Damana Adia Pickass a recouvré la liberté mardi après-midi.

En l’interpellant, la police ghanéenne dit avoir exécuté les anciens mandats émis par le gouvernement ivoirien et qu’elle n’a pas reçu notification de l’annulation de ces mandats suite à l’ordonnance d’amnistie du 06 aout 2018.

Chose qui a été clarifiée par son avocat et Justin Katinan Koné dans les locaux des services d’Interpol à Accra.

Après sa la libération,Damana Pickass raconte les 24 heures passés dans les cellules de la prison Ghanéenne.

L’intégralité de son témoignage…

« (.. .) Quand j’ai été mis en cellule ce lundi nuit, 25 mars 2019, Jetais loin de m’imaginer ce qui allait se passer dans ce sombre cachot.
Un prisonnier effrayant qui semblait être le chef des détenus, m’a fait visiter les lieux. Comme si c’était des bons lieux même (rire). Il me dit, en anglais, ici ce sont les toilettes, pour y aller tu payes 30 Ghana cedis (environ 3500 FCFA). Là c’est la douche, pour te laver tu payes aussi 30 GhC. Maintenant là c’est la cellule VIP, pour dormir ici tu payes 300 GhC, si tu ne payes pas tu verras. Je répondis ok, j’ai compris. Après quoi le même monsieur me demanda pourquoi j’avais été mis aux arrêts et détenu pour connaître mon histoire. 
DIEU est vraiment merveilleux car c’est la raison qui m’avait conduit en prison qui allait me sauver de ces gens et faire de moi le prince d’une nuit.
Je ne sais trop comment, mais j’eu la sérénité de lui répondre que jetais un homme politique et que je suis pro-GBAGBO. Dès qu’il entendit le nom GBAGBO, le chef des détenus me stoppa et me demanda, tu as dit quel nom, GBAGBO ? Je répondis oui, GBAGBO. Il continua, tu es un homme du président GBAGBO ? Je répondis oui, mieux je suis son fils. À cette réponse, les autres détenus qui écoutaient de loin, se rapprochèrent, s’attroupant autour de moi en me demandant avec une excitation que je compris mal de continuer mon récit. Un peu surpris et apeuré par cet attroupement soudain, je pris quand même mon courage à deux mains et je continuai, réitérant que je suis partisan du Président Laurent GBAGBO et que j’étais là pour des raisons politiques. M’interrompant une seconde fois, le chef des détenus me dit « si tu es un homme de GBAGBO alors tu ne payeras que la moitié des taxes que je t’ai cité car GBAGBO Laurent est un grand Homme, c’est un grand leader qui a vaincu les blancs, c’est notre fierté, nous le connaissons tous et nous sommes fiers de lui. Donc tu paieras la moitié ».
Jetais surpris. En tout cas c’était l’ouverture à ne pas faire à un pro GBAGBO convaincu. Rassuré par cette réaction, je repris la parole dans l’intention de les assommer avec l’idéologie GBAGBO, lorsque je fus interrompu une troisième fois par un autre prisonnier qui me dit « GBAGBO Laurent est un Leader de la trempe de Kwame Nkrumah, mais lui a vaincu les blancs, il a été libéré, mais comme ceux-ci savent que s’il rentre au pays, Ouattara sera éjecté et GBAGBO reprendra sa place de Président c’est pourquoi ils le gardent encore chez eux. Mais GBAGBO va encore les battre, il va rentrer et il va diriger à nouveau la Côte d’Ivoire. Nous l’aimons tous. Ne pense que malgré notre situation nous ne savons rien. On le connaît bien, tout le monde connait GBAGBO et on l’aime fort. C’est un digne fils d’Afrique comme Nkrumah ».
Après ces propos qui me laissèrent sans voix, les prisonniers se retirèrent dans un petit coin pour se concerter. À leur retour, ils me dirent « Tu ne dois plus rien payer. Tu peux utiliser ces lieux comme tu veux. Te voir, c’est voir GBAGBO et nous sommes fiers. Dit au Chef GBAGBO que c’est lui qui viendra sauver l’Afrique. Dis-lui que nous comptons sur lui, qu’il tienne bon, on l’aime tous. » Après ça, applaudissements et cris de joie retentirent parmi les détenus ce qui attira les policiers qui vinrent voir ce qui se passaient. A l’explication du chef des détenus, les policiers se retirèrent tranquillement en souriant. En tous cas, après ça, je n’eus aucun problème, au contraire, mes co-détenus me donnèrent la meilleure place de la prison pour m’assoupir.
Vraiment il n’y a plus de recoins de ce continent ou le nom GBAGBO ne rend pas fier et n’ouvre pas de porte. Aujourd’hui encore, plus qu’hier, je suis fier d’être pro GBAGBO.

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