La demande d’expertise médicale concernant le président gabonais Ali Bongo Ondimba, déposée fin mars par un collectif d’opposants en vue de déterminer la capacité du chef de l’Etat à exercer ses fonctions, a été rejetée par la justice, a appris l’AFP samedi.
La justice gabonaise a rejeté la demande d’expertise médicale concernant le président gabonais Ali Bongo Ondimba. Cette demande avait été déposée fin mars par le collectif “Appel à agir”. La requête « est irrecevable et il n’y a pas lieu à autoriser (les requérants) à assigner le Président de la République devant nous« , a jugé le tribunal de première instance de Libreville, selon l’ordonnance envoyée à l’AFP par l’une des dix personnalités à l’origine de la requête.
Selon l’ordonnance datée de jeudi, le tribunal gabonais rappelle, entre autres, que seul « le gouvernement » ou à défaut « les deux chambres du parlement » peuvent saisir la Cour constitutionnelle en vue de constater « la vacance de la présidence de la République ou l’empêchement définitif de son titulaire« . « Cette décision de justice renforce notre doute sur la capacité d’Ali Bongo à encore assumer ses fonctions présidentielles« , a réagi auprès de l’AFP Marc Ona, responsable de la société civile et membre du collectif « Appel à agir« .
D’après le collectif composé d’opposants et membres de la société civile, il s’agissait à travers leur requête de déterminer la capacité du chef de l’Etat à exercer ses fonctions.
Le président gabonais victime d’un accident vasculaire cérébral le 24 octobre dernier à Ryad en Arabie Saoudite, a passé plusieurs mois à Rabat au Maroc pour sa convalescence.