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MON HISTOIRE

Tunisie – Le témoignage choquant d’une togolaise victime de la traite des humains « je lavais les dessous de ma patronne » (vidéo)

Brigitte, une femme togolaise venue en Tunisie dans l’objectif de travailler vit les plus pires moments de sa vie, travaillant dans une famille tunisienne, elle vie les atrocités les plus horribles de sa vie jusqu’à être emprisonnées.

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Son histoire

Je me nomme Brigitte, je suis de nationalité togolaise, j’ai été invité par une famille tunisienne (le mari se nomme Ghedira Jaafar et la femme Ella Omran) qui depuis le Niger m’a contacté.

Depuis mon arrivée dans la famille, je travaille presque tout le temps, je me réveille parfois à 6h du matin et me couche parfois à 22h ou 23h, minuit ou même 1h du matin. Les week-end, lorsque madame Ella sort, je dort à 3h du matin parce qu’elle sort avec sa sœur et cette dernière me laisse la garde de ses enfants.

Je m’occupes du ménage, la vaisselle et tout autres taches dans la maison, je fais tout jusqu’à aller laver les dessous de ma patronne et même ses dessous, les couches pleines de sang lorsqu’elle a ses menstrues.

A mon arrivée, ils m’avaient promis un salaire de 500 dinars tunisiens mais le premier mois monsieur Ghedira m’a remis la somme de 400 dinars et pour éviter les disputes j’ai préféré passer sur l’affaire et je me suis contenté de cette somme.

A un certain moment (après la séparation du couple), je suis restée avec madame Ella, où la nourriture devenait une denrée très rare. Elle préparait des pattes alimentaire, les stockait dans le réfrigérateur, ce que je mangeais pendant plus de 4 jours. Parfois elle me faisait manger une même pizza pendant des jours. A peine elle faisait de quoi à manger, elle sort manger dehors et lorsqu’elle rentre, elle ne prend pas la peine de me demander si je me suis mis quelque choses sous la dent.

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Elle me posait qu’une seule question: « Est ce que tu as donné à manger au chat? »

Brigitte

La dame m’a franchement fait vivre l’enfer sur terre. Après toute cette maltraitance, j’ai demandé à partir de la maison, ce qui m’a coûté des menace.

Elle me disait: « Si tu parts j’irai dire au policiers que tu es sans-papiers et j’inventerai des accusations pour que tu sois arrêtée »

Elle me dit qu’elle connait beaucoup de filles qui ont quitté leur patron et qui sont allés faire des interview pour salir le nom de ces derniers. Je lui ai dit que cela ne m’interressait pas et que je voulais juste quitter les lieux.

Quelque jours plutard, elle a effectué un voyage à hammamet et m’a laissé avec une autre dame sans de quoi manger. A son retour le lendemain lundi, elle sort et m’enferme dans la maison, je lui envoies et message pour lui demander pourquoi a-t-elle agit ainsi et que j’aimerais qu’elle me remette mon passeport pour que je partes de la maison, elle me dit: « je parts déposer ma fille à l’école, à mon retour je te donne ton passeport. »

A son retour, elle revient avec des policiers qui m’ont arrêté et m’ont conduit à la police. Elle a appelé sa sœur et les deux on fouillé dans mes bagages et m’ont tout volé, toute mes Economies, mes habits, chaussures et autres. Et m’accuse d’avoir volé ses vêtements, ses bijoux. Le lundi j’ai été envoyé à la police et après conduit dans un centre de détention à Tunis où je suis à présent.

>>> Lire aussi : Côte d’Ivoire – Une ivoirienne victime de traite en Tunisie rentre au pays et devient chef d’entreprise (photos)

C’est dur qu’on m’accuse d’un acte que je n’ai pas commis, c’st dur, c’st dur, j’ai laissé mes enfants au pays dans l’objectif de chercher de l’argent pour leur avenir et voilà où j’en suis. J’ai mal, très mal. Même si elle a ramassé tous mes biens et argents cela m’est égal. Je suis enfermé pour des actes que je n’ai pas commis. Même si je dois être rapatriée je veux juste quitter ce lieu. J’ai vraiment mal.

Si l’on décide de me rapatrier, tous les efforts que j’ai fait pendant ces un ans seront inutiles. J’ai mal. Parfois j’ai envie de mourir parce que j’ai trop souffert dans ce monde. Je ne cherches qu’à être heureuse que sa soit dans ma vie conjugale comme active. Même sans argent, je ne veux qu’être heureuse. Elle a pris tout mon argent et m’accuse que j’ai volé son argent et ses bijoux et ses habits alors que je suis grosse et elle mince.

J’ai mal, j’ai mal, j’ai mal , j’ai vraiment. je ne cherches qu’à être heureuse, je ne veux rien de plus qu’être heureuse.

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