Dans un entretien à l’AFP, un responsable de l’OMS s’est montré confiant quant à l’efficacité des vaccins face au variant Omicron, qui pourrait finalement être moins sévère que prévu.
Et si finalement le variant Omicron n’était pas plus dangereux que les autres variants ? C’est en tout cas l’avis esquissé par
Michael Ryan, responsable des urgences de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), lors d’un entretien accordé à l’AFP. « Le comportement général que nous observons jusqu’à présent ne montre aucune augmentation de la sévérité », a-t-il indiqué, s’appuyant notamment sur « des symptômes plus légers » observés en Afrique australe.
Quid de l’efficacité vaccinale face au variant Omicron ?
Le médecin s’est également exprimé au sujet de l’efficacité des vaccins face au variant Omicron. Et là aussi, Michael Ryan s’est montré rassurant, estimant qu’il n’y avait « aucune raison de penser » que les vaccins « très efficaces » contre tous les autres variants « en termes de sévérité de la maladie et d’hospitalisation », ne le soient pas également avec Omicron.
Jugeant « fort improbable » que le variant puisse échapper totalement à la protection conférée par les vaccins, l’épidémiologiste irlandais s’appuie dans son propos sur des données préliminaires issues d’Afrique du Sud. Ces dernières « ne montrent pas que nous avons une perte d’efficacité aux proportions catastrophiques », a indiqué Michael Ryan. Et d’ajouter : « De fait, c’est même le contraire en ce moment. »
Auprès de l’AFP, le responsable des urgences de l’OMS a confié également que le nouveau variant pourrait plus facilement infecter les personnes vaccinées ou celles qui ont déjà eu le Covid-19. « Il y a des données selon lesquelles les réinfections sont plus fréquentes avec Omicron qu’avec les vagues ou les variants précédents », a expliqué Michael Ryan.
« Ce qui nous intéresse, ce n’est pas tellement de savoir si on peut être réinfecté avec Omicron mais si les nouvelles infections sont plus ou moins sévères », a-t-il complété, pointant ainsi un manque de recul encore certain face à ce variant caractérisé par un nombre très élevé de mutations de la protéine de spicule.