Les comportements des policiers ukrainiens et des gardes frontaliers polonais à l'égard des Africains fuyant la guerre a suscité l’indignation et l’Union africaine demande aux pays européens de respecter le droit international, sans tenir compte des identités raciales des personnes en détresse.
africains fuyant l’Ukraine – Les images de plusieurs ressortissants africains bloqués en Ukraine par les forces de l’ordre et les militaires, les empêchant de monter dans les bus et les trains devant les acheminer vers les frontières des pays limitrophes -Pologne, Roumanie, Hongrie et Slovaquie-, ainsi que le refus des gardes frontaliers de ces pays de laisser ceux qui ont pu accéder aux frontières de les traverser, ont fait le tour du monde grâce aux réseaux sociaux, même si les chaînes de TV occidentales ont préféré ignorer ces graves cas de violation des droits humains en période de guerre. Les images de plusieurs ressortissants africains bloqués en Ukraine par les forces de l’ordre et les militaires, les empêchant de monter dans les bus et les trains devant les acheminer vers les frontières des pays limitrophes -Pologne, Roumanie, Hongrie et Slovaquie-, ainsi que le refus des gardes frontaliers de ces pays de laisser ceux qui ont pu accéder aux frontières de les traverser, ont fait le tour du monde grâce aux réseaux sociaux, même si les chaînes de TV occidentales ont préféré ignorer ces graves cas de violation des droits humains en période de guerre.
The official visuals of Ukrainians blocking Africans from getting on trains. #AfricansinUkraine pic.twitter.com/hJYpM3LY0A
— Damilare / ViF (@Damilare_arah) February 26, 2022
Une situation qui a suscité l’indignation des Africains et qui a poussé les autorités de nombreux pays à réagir pour demander aux autorités des pays frontaliers d’éviter les discriminations à l’égard des ressortissants du continent.
L’Union africaine (UA) s’est dite lundi « préoccupée » sur la façon potentiellement « choquante et raciste » dont sont traités les Africains cherchant à fuir l’Ukraine, envahie par l’armée russe. Les gouvernements de pays africains tentent actuellement d’aider leurs ressortissants figurant parmi les centaines de milliers de personnes qui tentent de fuir l’Ukraine vers les pays voisins, dont la Pologne.
Des accusations de comportements racistes se multiplient aux frontières de l’Ukraine, des Africains affirmant avoir été empêchés de passer ou de monter dans les trains et bus se dirigeant vers la frontière.
Le chef de l’Etat sénégalais Macky Sall, président en exercice de l’UA, et le président de la Commission de l’UA, Moussa Faki Mahamat, ont dit être « particulièrement préoccupés par les informations rapportées selon lesquelles les citoyens africains, se trouvant du côté ukrainien de la frontière, se verraient refuser le droit de traverser la frontière pour se mettre en sécurité ».
« Toute personne a le droit de franchir les frontières internationales pendant un conflit (…) quelle que soit sa nationalité ou son identité raciale », estiment-ils dans un communiqué, et appliquer un « traitement différent inacceptable » aux Africains serait « choquant et raciste » et « violerait le droit international ».
Ils « exhortent tous les pays à respecter le droit international et à faire preuve de la même empathie et du même soutien envers toutes les personnes qui fuient la guerre, nonobstant leur identité raciale ».