Le 22 janvier, le corps sans vie de Martinez Zogo, directeur général de la radio privée Amplitude FM, a été découvert dans les environs de la localité Soa, à la périphérie nord de Yaoundé. Il avait été porté disparu depuis le 17 janvier.
Selon le porte-parole du gouvernement, René-Emmanuel Sadi, la dépouille présentait des signes de sévices corporels avancés. L’épouse de Zogo a formellement reconnu ses effets personnels. Une enquête a été ouverte pour retrouver les auteurs de ce crime.
Martinez Zogo était un journaliste engagé et animateur vedette de l’émission quotidienne Embouteillage, qui traitait régulièrement de corruption et de cas impliquant des personnalités importantes. Il avait notamment été détenu préventivement en 2020 pour diffamation. Les organisations de défense de la presse et l’opposition dénoncent un « assassinat » et demandent une enquête rapide et une justice pour les coupables.
Les organisations de défense de la presse, telles que le Comité de protection des journalistes (CPJ), le Syndicat national des journalistes du Cameroun, l’International Press Institute et Reporters sans frontières (RSF), dénoncent cet assassinat et exigent une enquête rapide et une justice pour les coupables. L’opposition politique s’est également indignée, dénonçant un « crime » qui « ne saurait rester impuni ». Les travailleurs des médias sont appelés à se vêtir de noir le 25 janvier pour marquer leur deuil.