Depuis quelques jours, la communauté subsaharienne vivant en Tunisie fait fasse à une série d’arrestation dans certains quartiers du pays.
Selon la Fondation Internationale des Droits de l’Homme et de la vie Pacifique (FIDHOP) de Tunisie, les autorités de régulation de la circulation des biens et des personnes en Tunisie ont procédé à des rafles intempestives ces dernières semaines, entraînant des actes de violence envers les immigrés noirs, majoritairement originaires de l’Afrique subsaharienne. La police tunisienne a effectué des descentes musclées dans les quartiers où vivent une majorité d’immigrés noirs, en réponse à une criminalité accrue en Tunisie.
Ces actions ont entraîné la perte en vies humaines, selon le rapport de la FIDHOP. Au moins deux cents Ivoiriens ont été arrêtés à cet effet. La Fédération militante des droits de l’homme a également dénoncé l’inobservation des exigences conventionnelles de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme de 1948 dans d’autres villes tunisiennes. Elle a dénoncé un non-respect de la dignité humaine, un traitement inhumain, cruel et dégradant.
La situation est d’autant plus alarmante que tous ces ressortissants ivoiriens risquent d’être condamnés injustement dans les jours à venir, sans bénéficier de l’assistance d’avocats. La FIDHOP a demandé aux autorités tunisiennes, pays signataire de la charte de l’ONU, de respecter les droits de l’Homme tels que prescrits par les textes internationaux.
Elle a appelé le gouvernement ivoirien, plus précisément la ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères, Kandia Camara, à se saisir en urgence du dossier, afin de recourir à la liberté sans délai des compatriotes ivoiriens en danger en Tunisie. Cette situation est préoccupante pour les immigrés noirs en Tunisie, qui risquent d’être victimes de violence et de discrimination.