Le président français Emmanuel Macron et la Première ministre italienne Giorgia Meloni ont exprimé leur soutien à la Tunisie, qui fait face à une crise financière majeure, lors d’une conférence de presse vendredi dernier à l’issue d’un sommet européen. Ils ont souligné que la pression migratoire que subit l’Europe à cause de la Tunisie pourrait être contenue si l’Union européenne agissait ensemble pour aider le pays en crise.
Le président français a déclaré que la situation en Tunisie était très préoccupante en raison de la tension politique, de la crise économique et sociale et de l’absence d’accord avec le Fonds monétaire international. Il a ajouté que cette situation avait entraîné une grande déstabilisation du pays et de la région, ainsi qu’une pression migratoire accrue sur l’Italie et l’Union européenne.
Giorgia Meloni a également exprimé sa crainte d’une vague migratoire et a appelé à une action diplomatique pour convaincre le FMI et le gouvernement tunisien de conclure un accord pour stabiliser financièrement la région. Elle a déclaré que des ministres des Affaires étrangères se rendraient en Tunisie pour travailler sur ces problèmes.
La Tunisie négocie depuis plusieurs mois avec le FMI pour un prêt de près de deux milliards de dollars, mais les discussions semblent faire du surplace depuis un accord de principe annoncé en octobre dernier. Le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, a également exprimé sa préoccupation quant à la situation en Tunisie, avertissant d’un risque d’effondrement de l’Etat susceptible de provoquer des flux migratoires vers l’UE et d’entraîner une instabilité dans la région MENA.
La Tunisie a rejeté cette analyse qualifiée de « disproportionnée ».
