Ces ressortissants d’Afrique subsaharienne avaient installé un campement de tentes sans installations sanitaires pour demander leur évacuation vers des pays tiers. Cependant, le HCR avait suspendu l’examen de leurs dossiers du 31 mars au 17 avril en raison de la migration de leur système d’enregistrement et d’identité. Cette suspension « temporaire » a concerné « toutes les opérations du HCR dans le monde ».
Tunisie: Le style de vie dégradant des réfugiés. Rappelons que ces derniers campent depuis des mois devant l' @Refugees Tunisia pic.twitter.com/JYfFVWq1qD
— AfroPlanete (@Afroplanette) April 11, 2023
Selon le porte-parole du ministère tunisien de l’Intérieur, Faker Bouzghaya, la police est intervenue « à la demande du HCR » et a arrêté 80 migrants, dont 30 ont été placés en garde à vue. Les migrants étaient accusés de bloquer le passage et d’empêcher les riverains de sortir de chez eux, ce qui avait causé des perturbations depuis plus de 25 jours dans le quartier.
Dans une lettre ouverte, un groupe de demandeurs d’asile et de migrants d’une quinzaine de pays subsahariens a expliqué qu’ils s’étaient « réfugiés » près du HCR après avoir été « chassés » de plusieurs villes de Tunisie. Cette situation avait été provoquée par un discours en février du président Kaïs Saïed qui avait condamné l’immigration clandestine. Les demandeurs d’asile et les migrants ont demandé à être évacués immédiatement vers tout autre pays sûr qui les accepte et les respecte en tant qu’êtres humains car ils estiment que la Tunisie n’est pas sûre pour eux.