Des milliers de réfugiés Burkinabés fuient la pression de l’armée et les attaques terroristes dans leur pays pour trouver refuge en Côte d’Ivoire. Leur nombre estimé à plus de 10 000 est devenu préoccupant pour le président Alassane Ouattara, qui a pris des mesures pour faire face à cet exode de déplacés.
La multiplication des attaques terroristes au Burkina Faso et la pression de l’armée expliquent en partie cette situation. Ainsi, il y a quelques semaines, le président Ouattara a mobilisé le Conseil national de sécurité (CNS) par le biais de son directeur de cabinet et secrétaire exécutif de CNS, Fidèles Sarassoro.
Des délégations de sécurocrates ivoiriens ont prospecté dans les régions concernées pour proposer des solutions adéquates. Un site de plus de 14 hectares a été identifié à proximité de Kong, l’une des zones d’affluence dans le nord ivoirien, pour y construire un centre d’hébergement. Des aides extérieures sont également souhaitées pour faire face à cette situation.
Le président Ouattara a également consulté les chefs des missions diplomatiques présents sur le territoire ivoirien pour les sensibiliser sur la situation. Le recensement des réfugiés ordonné par le CNS a révélé un nombre estimé à plus de 10 000 personnes, qui vivent avec les populations locales.
Outre les problèmes sanitaires que ce déplacement massif pourrait engendrer, la possibilité d’infiltration de djihadistes dans les rangs des déplacés afin de commettre des attaques en Côte d’Ivoire n’est pas à écarter. Cette situation est d’autant plus inquiétante alors que le pays se prépare à accueillir la Coupe d’Afrique des Nations (CAN 2023).