Grève de la FESCI – Le 2 mai 2023, la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire (FESCI), principale organisation d’élèves et d’étudiants du pays, a débuté une grève dans les universités publiques et grandes écoles ivoiriennes afin d’obtenir la satisfaction d’une dizaine de revendications, notamment la mise à disposition des résidences universitaires rénovées par l’État, en particulier à Abobo et Port-Bouët, communes situées au nord et au sud d’Abidjan.
La FESCI demande, entre autres choses, l’homologation des frais d’inscription en formation continue (FIP/EFC) pour tous les niveaux Licence et Master à 100 000 FCFA dans toutes les universités publiques du pays pour les étudiants, la mise à disposition des résidences universitaires réhabilitées, comme celles d’Abobo 1 et 2 et Port-Bouët, Cité des mariés, et la gratuité totale des retraits des documents administratifs dans toutes les universités publiques, privées et grandes écoles ivoiriennes, selon la note revendicative consultée par Afroplanete.com.
En outre, cette organisation étudiante revendique plusieurs autres points, tels que la délivrance du DEUG II et de la maîtrise pour toutes les universités publiques du pays jusqu’à la mise en place effective des Master 1 et 2 professionnels, conformément au système LMD, avec pour seuls frais, le droit d’inscription légal de 60 000 FCFA. La FESCI exige également l’arrêt immédiat du nouveau processus de logement en cours au CROU Abidjan1 de l’université Félix Houphouët-Boigny Abidjan-Cocody et la restitution des 2 000 FCFA perçus à tort comme frais de dossiers aux étudiants, ainsi que la signature et la délivrance des documents administratifs (relevés de notes, attestations provisoires de réussite et autres) dans un délai d’une semaine maximum dans toutes les universités publiques, privées et grandes écoles du pays.
Fin avril, la FESCI avait été invitée à une réunion avec le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, son autorité de tutelle. Cependant, la FESCI considère que cette rencontre, au lieu d’être un espace de dialogue et de négociation pour trouver des solutions consensuelles, a été un long monologue teinté de menaces et d’intimidations sans apporter de solutions concrètes aux problèmes et dysfonctionnements mentionnés dans le préavis de grève.
D’après les autorités ivoiriennes, environ 400 000 jeunes diplômés sortent chaque année des universités publiques et grandes écoles en Côte d’Ivoire, et seulement 100 000 trouvent un emploi sur le marché du travail.
