Des tirs ont été entendus le mardi 9 mai au soir près de la synagogue de la Ghriba sur l’île tunisienne de Djerba. Ces événements ont suivi le meurtre d’un policier dans des circonstances encore floues, selon les rapports des médias.
Le bruit des coups de feu a été entendu peu de temps après la découverte du corps d’un policier, tué sur le port de Djerba, et dont l’arme avait disparu. Ces tirs ont causé la panique parmi des centaines de fidèles qui participaient à la fin du pèlerinage juif annuel à la synagogue de la Ghriba. Des renforts policiers ont été déployés autour de la synagogue pour sécuriser les pèlerins.
Selon des médias tunisiens, le meurtrier présumé du policier a été abattu par les forces de l’ordre. Plusieurs sources médiatiques ont suggéré que le policier avait été tué par un collègue suite à une dispute, mais aucune confirmation officielle n’a été obtenue immédiatement.
La synagogue de la Ghriba, la plus ancienne d’Afrique, a accueilli plus de 5 000 pèlerins juifs cette année, principalement de l’étranger. Le pèlerinage a repris l’année dernière après une interruption de deux ans due à l’épidémie de Covid-19. Le pèlerinage de la Ghriba est une tradition importante pour la communauté juive tunisienne, qui ne compte plus que 1 500 membres par an, principalement à Djerba, contre 100 000 avant l’indépendance en 1956.
Le pèlerinage attire également traditionnellement des fidèles de pays européens, des États-Unis et d’Israël. Cependant, leur nombre a considérablement diminué après un attentat suicide au camion piégé contre la synagogue en 2002, qui avait fait 21 morts.
