Ousmane Sonko condamné – Le Tribunal de Dakar a rendu un verdict jeudi condamnant Ousmane Sonko, figure de l’opposition sénégalaise, président du PASTEF, à deux ans de prison ferme pour « corruption de la jeunesse ». Cette décision compromet davantage sa candidature à l’élection présidentielle prévue en 2024 et aggrave les tensions politiques qui secouent le pays. Bien que Sonko ait été acquitté des accusations de viols et menaces de mort, cette condamnation soulève des préoccupations quant à son éligibilité en vertu du code électoral. Les réactions violentes et les troubles qui ont suivi le verdict attestent de la polarisation et de la sensibilité de cette affaire.
Verdict du tribunal de Dakar et implications politiques
Le Tribunal de Dakar a condamné Ousmane Sonko à deux ans de prison ferme pour « corruption de la jeunesse », mettant en péril sa candidature à la présidentielle de 2024. Cependant, il a été acquitté des accusations de viols et menaces de mort. La condamnation de Sonko est susceptible de compromettre son éligibilité selon le code électoral, et la question de son arrestation reste incertaine.
Réactions violentes et tensions dans le pays
La condamnation de Sonko a provoqué des violences dans plusieurs quartiers de Dakar. Des biens publics ont été attaqués, des pneus brûlés et des obstacles ont été placés dans les rues. Des affrontements ont éclaté entre les forces de sécurité et les manifestants. Des troubles ont également été signalés dans d’autres régions du pays, avec des manifestations et des incidents de vandalisme.
L’affaire Sonko et son impact sur la société
L’affaire Sonko, qui dure depuis plus de deux ans, a suscité de vives tensions au Sénégal. Ousmane Sonko, président du parti Pastef-les Patriotes et adversaire farouche du président Macky Sall, a continuellement nié les accusations portées contre lui, dénonçant un complot politique. La plaignante, Adji Sarr, a persisté dans ses accusations malgré les menaces et les insultes auxquelles elle a été confrontée. Les réactions à l’affaire ont été fortement politisées en raison de l’implication de Sonko dans la présidentielle à venir.
Conséquences pour l’éligibilité de Sonko
Outre cette condamnation pour « corruption de la jeunesse », Sonko a récemment été condamné à six mois de prison avec sursis pour diffamation. Ces condamnations compromettent sérieusement son éligibilité à la présidentielle de 2024. Sonko, âgé de 48 ans, est engagé dans un bras de fer avec le pouvoir pour sa survie judiciaire et politique depuis février 2021, date à laquelle l’affaire de viols présumés a éclaté.
Tensions et responsabilités
Depuis le début de cette affaire, une vingtaine de civils ont perdu la vie lors de troubles liés à la situation de Sonko. Les responsabilités sont sujettes à controverses, avec le pouvoir et le camp de Sonko s’accusant mutuellement. Les violences qui ont suivi le verdict renforcent les craintes de nouvelles tensions et de nouvelles violences dans le pays.