Les forces militaires du bloc ouest-africain, la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), ont annoncé leur disponibilité pour une intervention contre les putschistes qui ont pris le pouvoir à Niamey le 26 juillet.
À l’issue d’une réunion des chefs d’état-major de la Cedeao à Abuja, au Nigeria, un responsable de l’organisation a déclaré que les contours d’une éventuelle intervention militaire ont été définis. Le commissaire chargé des Affaires politiques et de la Sécurité, Abdel-Fatau Musah, a précisé que tous les éléments nécessaires pour une telle intervention ont été élaborés, y compris les ressources et le moment opportun pour déployer la force.
Les putschistes ont réagi en promettant une riposte immédiate à toute agression de la part de la Cedeao ou de l’un de ses pays membres.
Malgré l’ultimatum fixé par la Cedeao pour rétablir le président élu, Mohamed Bazoum, dans ses fonctions d’ici le 7 août, le bloc ouest-africain continue de privilégier la voie diplomatique pour résoudre la crise. Cependant, une délégation de la Cedeao envoyée à Niamey n’a pas pu rencontrer le chef de la junte, le général Abdourahamane Tiani, ni le président renversé.
La situation a suscité des tensions avec des pays étrangers tels que la France et l’Allemagne, qui ont exprimé leur volonté de soutenir la médiation diplomatique plutôt que de recourir à une intervention militaire.
Le président élu, Mohamed Bazoum, a averti dans une tribune publiée dans le Washington Post des conséquences dévastatrices du coup d’État pour le monde et la région du Sahel, craignant une possible influence russe par le biais du groupe paramilitaire Wagner.
Les putschistes ont imposé une répression autoritaire depuis leur prise de pouvoir, et des médias tels que Radio France Internationale (RFI) et France 24 ont été suspendus au Niger.
La communauté internationale continue de suivre de près la situation au Niger, et certains pays ont suspendu leur aide gouvernementale tout en assurant la poursuite de l’aide humanitaire et alimentaire essentielle. La tension persiste dans le pays et la région, et la résolution pacifique de la crise reste l’objectif prioritaire de la Cedeao et de la communauté internationale.