Le 4 septembre 2023, au tribunal de première instance d’Abidjan-Plateau, Diawara Aminata, une jeune guinéenne de 25 ans, et son amie Kéita Safi, originaire de Côte d’Ivoire, ont été condamnées respectivement à 12 mois et 6 mois de prison ferme, accompagnées d’une amende de 200 000 FCFA. Les deux femmes, qui exercent toutes deux des activités commerciales, ont été reconnues coupables de faux et usage de faux pour la possession de documents administratifs falsifiés au nom de Diawara Aminata, ainsi que de complicité pour ce qui concerne Kéita Safi.
Les faits remontent au mois d’août 2023, lorsque la jeune guinéenne est arrivée en Côte d’Ivoire avec l’intention de se faire établir un passeport en vue de son voyage en Tunisie. Auparavant, elle avait réussi à obtenir un extrait d’acte de naissance et une carte d’identité ivoirienne en utilisant les documents administratifs de sa tutrice ivoirienne, Diomandé Mangan.
Lors de ses démarches pour l’obtention du passeport, les agents responsables ont demandé à Diawara Aminata de faire venir sa mère pour confirmer les informations figurant sur ses documents. Elle a répondu que sa mère était décédée. Pour étayer sa déclaration, elle a fait appel à son amie Safi, qui a initialement corroboré ses affirmations.
Cependant, confrontée à des questions persistantes, Kéita Safi a fini par admettre qu’elle ne connaissait pas réellement les parents d’Aminata et qu’elle n’était présente que parce que cette dernière lui avait demandé de l’accompagner.
Safi, qui n’avait pas pleinement saisi les conséquences de sa première déclaration dans le but d’aider Aminata, a finalement été conduite en détention à la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (Maca).
